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L’IA générative ne va ni nous augmenter ni nous remplacer, mais vise d’abord à mieux nous exploiter, expliquent Aiha Nguyen et Alexandra Mateescu de Data & Society. En s’intégrant aux applications de travail, elle promet de réduire les coûts même si elle n’est pas pertinente, elle vient contraindre l’activité de travail, et renforce l’opacité et l’asymétrie de pouvoir.
Pour l’instant, pour contester « la marchandisation non rémunérée de leur travail », les travailleurs ont peu de recours, alors que cette nouvelle couche d’exploitation pourrait avoir des conséquences à long terme puisqu’elle vise également à substituer leur travail par des outils, à l’image de la prolifération de mannequins virtuels dans le monde de la mode.
Le recours à l’IA générative renforce également la surveillance et la datafication du lieu de travail, aggravant des décisions automatisées qui sont déjà très peu transparentes aux travailleurs. Automatisation de l’attribution des tâches, de l’évaluation des employés, de la prise de mesures disciplinaires… Non seulement le travail est de plus en plus exploité pour produire des automatisations, mais ces automatisations viennent contraindre l’activité de travail.
L’IA générative est souvent introduite pour accélérer la production et réduire les coûts. Et elle le fait en extrayant la valeur des travailleurs en collectant les données de leur travail et en les transférant à des machines et à des travailleurs moins coûteux qui vont surveiller les machines. A mesure que les travailleurs sont réduits à leurs données, nous devons réfléchir à comment étendre les droits et les protections aux données produites par le travail.
Suite de la série consacrée à la conférence de Mélanie Mitchell sur l’avenir de l’intelligence artificielle.
Vera se comporte comme un chatbot (bot conversationnel) classique, similaire à celui de ChatGPT, mais dont la spécificité est de s'abreuver, en temps réel, aux contenus de plus de 300 médias fiables pour générer une réponse documentée, sourcée et impartiale. Elle s'appuie sur les ressources de plus de 100 équipes et collectifs reconnus, signataires du code de l’International Fact-Checking Network (IFCN) ou membres de l’European Fact-Checking Standards Network (EFCSN), parmi lesquelles AFP Factuel, Snopes, Correctiv, Les Surligneurs ou encore Conspiracy Watch.
Alors que nous approchons du deuxième anniversaire du lancement de ChatGPT, se pose la question de l’évolution des chatbots. S’ils sont effectivement capables de prouesses aux yeux des néophytes, une analyse plus minutieuse des chatbots révèle de nombreuses limitations et surtout des freins à leur déploiement à grande échelle (plusieurs milliards d’utilisateurs réguliers).
Alors que nous approchons du second anniversaire du lancement de chatGPT et que le marché est toujours dans l’expectative du lancement de GPT-5, tous les regards sont tournés vers OpenAI, la nouvelle coqueluche des médias et des experts en NTIC. La sortie récente d’un modèle génératif capable de raisonner ouvre de nombreuses possibilités que seules…
Le terme « chatbot » désigne maintenant les IA de nouvelle génération, celles qui proposent une interface conversationnelle pour interagir avec un grand modèle de langage par l’intermédiaire de commandes textuelles, les prompts.
En combinant les modèles de langage, les modèles de parole, les modèles de vision, les modèles de raisonnement et les modèles d’action, il serait possible de mettre au point des IA beaucoup plus versatiles, capables de rendre des services à plus forte valeur ajoutée que des réponses générées par un chatbot à commandes textuelles.