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La Maison-Blanche a publié, à la quasi-surprise générale, un ensemble de règles limitant les exportations de certains composants, au premier rang desquels les puces utilisées pour l’IA. Ces règles découpent le monde en trois parties, selon la proximité politique de chaque pays avec les États-Unis. Dans le monde de la tech, des entreprises font grise mine, notamment NVIDIA.
Dans les heures qui ont suivi la publication du communiqué, NVIDIA a pris la plume pour exprimer sa frustration, sans mâcher ses mots. Le premier vendeur de GPU au monde, que l’IA a placé dans les plus grandes capitalisations boursières de la planète, regrette « une masse réglementaire de plus de 200 pages, rédigée en secret et sans examen législatif approprié ».
La question de la régulation de l’intelligence artificielle est majeure. Elle articule une variété de courants, des plus techno-optimistes, plaidant l’adaptation à un avenir déjà écrit, aux oppositions plus frontales aux technologies numériques et à la « civilisation industrielle » dans son ensemble. Entre les deux, on retrouve les approches régulationnistes, engageant à encadrer davantage le développement de l’IA dans un esprit de responsabilité. Un domaine en particulier est souvent mentionné dans ce champ : la « regulation by design » (RbD). Il s’agit en résumé, d’incorporer les régulations en vigueur à la conception des systèmes, ce qui ne va pas sans poser quelques questions.