3 liens privés
En cette fin d'année 2024 et deux ans après la sortie de ChatGPT, le débat sur le respect du droit d'auteur au sein des IA génératives émerge de nouveau avec la publication de deux rapports. L'un, du lobby France Digitale, préconise de faire reposer le respect de l'opt-out sur les ayants droit. L'autre est une étude de la Direction générale du Trésor.
France Digitale propose de modifier la loi pour l'adapter aux pratiques de l'industrie de l'IA générative. Ce lobby français veut que les entreprises du numérique ne rencontrent pas d'obstacle dans leur fouille massive du web. Mais pour faire passer la pilule aux sociétés d'ayants droits, le lobby propose la « création d’une nouvelle compensation forfaitaire des ayants droits par les fournisseurs de modèles d’IA générative, sur le modèle de la compensation pour copie privée ».
La création de Nightshade est révélatrice de l’inquiétude de nombre d’artistes et de créateurs de contenu face à la montée en puissance des IA génératives qui s’entraînent librement sur leurs œuvres. D’autant plus que, comme l’expliquent les chercheurs, « peu d’outils peuvent empêcher que leur contenu soit introduit dans un modèle d’IA générative contre leur volonté. Les listes d’exclusion ont été ignorées par les entraîneurs d’IA dans le passé et peuvent être facilement ignorées sans aucune conséquence ».
C’est pourquoi ils souhaitent mettre fin à cette « asymétrie de pouvoir » en incitant les fournisseurs d’IA générative à n’exploiter que les contenus non protégés par des droits d’auteur sous peine de voir leurs modèles d’apprentissage empoisonnés par Nightshade.