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C'est un phénomène qui prend de l'ampleur. Plusieurs millions de personnes vivent des relations passionnelles avec des avatars.
Amélie Cordier, docteure en intelligence artificielle, s’inquiète notamment pour les mineurs : « Avec ces applications, on parle à quelqu’un qui nous répond et qui nous dit ce qu’on a envie d’entendre. C’est le partenaire idéal, mais ce n’est pas une relation humaine. On risque de se déconnecter progressivement de la réalité, et d’apporter peut-être plus de crédit aux conseils de ces IA qu’à ceux de nos proches, qui n’hésitent parfois pas à nous contredire ». Un exemple extrême : l’an dernier, un jeune père de famille belge, très éco-anxieux, s’est suicidé après des échanges répétés avec un chatbot qui l’aurait encouragé dans ses pensées suicidaires, d’après le récit de sa compagne.