3 liens privés
L’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui souvent considérée comme un des outils à utiliser pour résoudre les problèmes environnementaux. En particulier, elle pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans plusieurs secteurs comme l'agriculture ou les transports. Mais la mise en place et l’utilisation de solutions basées sur l'IA peuvent nécessiter beaucoup d’énergie et d’équipements, qui ont eux aussi un impact sur l’environnement. Alors comment évaluer les bénéfices nets complets de telles solutions d’IA sur l’environnement ?
Alors que les signes de l'éclatement de la bulle financière de l'IA s'amoncellent, le marché continue de dépenser comme jamais. Le signe d'un régime politique et économique délirant, dans lequel une poignée de monopoles s'exonère de la rationalité.
Artificial intelligence had its breakout year in 2023, with large language models (LLMs) and text-to-image generators capturing the attention and imagination of technologists and investors alike.
La technologie derrière ChatGPT, Dall-E et autres n’est pas révolutionnaire, elle est spectaculaire. C’est très différent. Et, comme souvent, le spectaculaire attire une attention démesurée du grand public par rapport aux capacités réelles de la technologie. C’est ce qu’on appelle « une bulle ». Et une bulle, ça finit toujours par imploser.
Les expressions se multiplient autour de l'intelligence artificielle. Mais qu’est-ce qu’une injection de prompt ? Et une attaque adverse ?
Quand on parle d’intelligence artificielle, en particulier générative, les nouvelles expressions sont nombreuses. Dans cette édition de notre lexique de l’IA, penchons-nous sur celles qui qualifient les attaques, déjà variées, qui visent à fragiliser les modèles d’apprentissage machine ou à contourner diverses restrictions implémentées par les constructeurs.
Qu’est-ce qu’un neurone artificiel ? Et quelle différence entre une hallucination humaine et celle d’une machine ?
Au gré de nos articles sur l’intelligence artificielle, nous utilisons à loisir tout un vocabulaire qui, s’il est souvent tiré d’activités humaines, qualifie bien des éléments spécifiques au champ informatique. Après avoir décortiqué une partie des expressions génériques qui qualifient certains champs et sous-champs du domaine, intéressons-nous donc au fonctionnement plus précis des systèmes d’IA.
Que signifient AGI (intelligence artificielle générale) ? Frontier AI ? modèle de fondation ? general purpose AI ? Tentatives de définition.
Quand on parle d'Intelligence artificielle on mobilise un terme qui qualifie un ensemble de technologies vaguement reliées, expliquent les chercheurs Arvind Narayanan et Sayash Kapoor dans leur nouveau livre, "AI Snake Oil". S’ils n’y arrivent pas toujours, les deux spécialistes nous aident à comprendre les défaillances de l’IA dans un livre qui mobilise la science pour qu’elle nous aide à éclairer le chemin critique qu’il reste à accomplir.
Si vous ne deviez lire qu’un seul livre traitant des intelligences artificielles, ce devrait sans doute être le "Contre-Atlas de l’Intelligence Artificielle" de la chercheuse australienne Kate Crawford. Cette enquête sur l’industrie de l’IA, très accessible même si vous n’êtes pas féru d’informatique, montre à quel point au-delà de la couche de marketing qui tente de rendre "magique" cette technologie, se jouent de nombreux rapports de force et de domination. Elle permet d’entamer une réflexion critique des algorithmes.
La question de la régulation de l’intelligence artificielle est majeure. Elle articule une variété de courants, des plus techno-optimistes, plaidant l’adaptation à un avenir déjà écrit, aux oppositions plus frontales aux technologies numériques et à la « civilisation industrielle » dans son ensemble. Entre les deux, on retrouve les approches régulationnistes, engageant à encadrer davantage le développement de l’IA dans un esprit de responsabilité. Un domaine en particulier est souvent mentionné dans ce champ : la « regulation by design » (RbD). Il s’agit en résumé, d’incorporer les régulations en vigueur à la conception des systèmes, ce qui ne va pas sans poser quelques questions.
Prévenir les canicules, gérer les feux... Les masses de données manipulées par l’intelligence artificielle peuvent être utiles à la transition. Mais l'outil, ultrapolluant, n'est pas un remède miracle à la crise climatique.
« Dire que l’IA va tout résoudre est un discours technosolutionniste »
Tech CEOs want us to believe that generative AI will benefit humanity. They are kidding themselves.
Why call the errors “hallucinations” at all? Why not algorithmic junk? Or glitches? Well, hallucination refers to the mysterious capacity of the human brain to perceive phenomena that are not present, at least not in conventional, materialist terms. By appropriating a word commonly used in psychology, psychedelics and various forms of mysticism, AI’s boosters, while acknowledging the fallibility of their machines, are simultaneously feeding the sector’s most cherished mythology: that by building these large language models, and training them on everything that we humans have written, said and represented visually, they are in the process of birthing an animate intelligence on the cusp of sparking an evolutionary leap for our species.
Une nouvelle étude révèle que les hallucinations de grands modèles de langage (LLM) découlent de leurs structures mathématiques et logiques fondamentales. En augmentant la complexité et la capacité des modèles, il est possible de réduire la fréquence de ces hallucinations, mais il serait impossible de les éliminer complètement.
L'Autorité de la concurrence a décidé, le 8 février 2024, de s'autosaisir pour avis sur le fonctionnement concurrentiel du secteur de l'IA générative et de lancer une consultation publique, lui permettant de collecter le point de vue d’une quarantaine d’acteurs et d’une dizaine d’associations d’acteurs.
Cet avis se concentre plus particulièrement sur les stratégies mises en place par les grands acteurs du numérique visant à consolider leur pouvoir de marché à l’amont de la chaîne de valeur de l’IA générative, c’est-à-dire dans la conception, l’entraînement et la spécialisation des grands modèles de langage ou à tirer parti de ce pouvoir de marché pour se développer dans ce secteur en plein essor.
Elle n’aborde par conséquent qu’à titre incident les pratiques des acteurs à l’aval de la chaîne de valeur, c’est-à-dire au contact du consommateur final, et pas du tout les conséquences de l’IA pour le fonctionnement concurrentiel de l’ensemble de l’économie – question d’importance majeure et qui méritera des analyses ultérieures.
Depuis 2022, les intelligences artificielles génératives s’imposent à la planète numérique. En animant les unes des journaux et les débats en ligne, ces fantasmes dystopiques masquent la leçon la plus spectaculaire que nous donne l’IA : notre culture est profondément inégalitaire et structurée autour de représentations biaisées, construites par l’histoire et les dominations. Si les IA génératives d’images traduisent et amplifient ces discriminations sociales, c’est principalement à cause des préjugés qui structurent les données d’entrainement des algorithmes. Mais l’inégalité se situe aussi dans l’usage de ces technologies en apparence élémentaire.
Pleine de promesses ou porteuse d’inquiétudes, l’Intelligence Artificielle (IA) est sur toutes les lèvres et ne cesse d’envahir les titres des journaux. Mais derrière les vagues de spéculation, elle incarne surtout le prolongement d’un capitalisme numérique qui pousse toujours plus loin l’exploitation écologique et humaine.
Si les IA et les logiques algorithmiques des grandes plateformes peuvent intervenir sur le débat public, les tensions qui traversent les processus de délibération ne naissent pas forcément du numérique. C’est ce que développe Salomé Frémineur, chargée de cours invitée en philosophie à l’ULB, l’UMONS et à l’Université de Namur qui étudie le rôle du langage dans la politique. Elle s’est notamment penchée sur les processus de délibération et sur ce qui pouvait fonder et animer des espaces de discussions publiques. Comment les IA (et les fantasmes qu’on peut nourrir sur elles) travaillent-elles des processus démocratiques ?
N’étant pas juriste, c’est avec prudence et humilité que je vous partage la réflexion suivante. Comment est-ce possible qu’on laisse encore des entreprises privées lancer ce qu’il faut bien appeler des expérimentations à grande échelle, sans dispositif de contrôle, sur des produits aussi potentiellement dangereux que des programmes d’intelligence artificielle comme ChatGPT ? Alors que de l’aveu même de nombreux chercheurs en pointe dans le domaine, « on ne sait pas encore pourquoi ça marche aussi bien ».
Une note de veille et de ressources sur les IA génératives, alors que l'excitation post-ChatGPT est encore bien vive.
Souhaitant partager les travaux et débats conduits lors de l’évènement de novembre 2023, la CNIL publie aujourd’hui le cahier air2023 « IA et libre arbitre : sommes-nous des moutons numériques ? », qui reprend les grands axes de l’évènement :
- L’IA au quotidien : comment faire pour que l’intelligence artificielle soit au service de nos vies ?
- L’art de l’artifice : comment mettre l’IA au service de la créativité ?
- L’IA et les mutations au travail : comment l’IA peut-elle être mise au service du marché de l’emploi, des entreprises et des travailleurs ?
Ce cahier s’adresse à tous, qu’il s’agisse du grand public – premier concerné par les transformations apportées par l’IA, des professionnels mettant en place des solutions innovantes, des chercheurs, ou encore des pouvoirs publics.