Quotidien Shaarli
October 16, 2024
Rumman Chowdhury, Timnit Gebru, Safiya Noble, Seeta Peña Gangadharan, and Joy Buolamwini open up about their artificial intelligence fears. Today the risks of artificial intelligence are clear — but the warning signs have been there all along.
Dans une tribune publiée par le magazine Time, l’historien superstar Yuval Noah Harari craint que, grâce à leur maîtrise du langage, « les IA puissent nouer des relations intimes avec les gens et utiliser ce pouvoir pour changer leurs opinions et leurs visions du monde ». De quoi entrevoir, selon lui, « la fin potentielle de l'histoire humaine ».
Avec la sortie de GPT-4, la ferveur médiatique autour des IA génératives atteint des sommets. Présentés comme la solution miracle à tous nos problèmes, les modèles génératifs nourrissent tous les fantasmes des techno-utopistes et "experts en IA" de Twitter. Pourtant ils ne résolvent en rien les problèmes des entreprises (cloisonnement des données et connaissances, système d’information sclérosé, gigantesque dette numérique…) et risquent même d’aggraver l’infobésité ou la désinformation. Plutôt que de participer à l’hystérie collective, je préfère adopter une approche critique et poser une question essentielle : quel problème essaye-t-on de résoudre ?
Cela fait 15 ans que nous nous plaignons et cherchons à lutter contre l’infobésité, pourquoi se réjouir de l’avènement des IA génératives ? Est-ce que ça ne serait pas plus viable d’apprendre aux collaborateurs à envoyer moins d’emails et à reporter les pratiques de communication / collaboration sur des outils qui sont conçus pour ?
En matière d’intelligence artificielle, les « grands modèles de langage » comme ChatGPT sont si complexes que leurs créateurs peinent à prévoir leurs comportements. La psychologie peut les y aider.
Nous avons utilisé des outils de psychologie cognitive traditionnellement utilisés pour étudier la rationalité chez l’être humain afin d’analyser le raisonnement de différents LLM, parmi lesquels ChatGPT. Nos travaux ont permis de mettre en évidence l’existence d’erreurs de raisonnements chez ces intelligences artificielles. Explications.
Pour alimenter les modèles d’IA et valider les algorithmes, le travail humain est indispensable. Enquête à Madagascar sur les dessous de « l’IA à la française ».
Récemment une enquête du Time révélait que des travailleurs kényans payés moins de trois euros de l’heure étaient chargés de s’assurer que les données utilisées pour entraîner ChatGPT ne comportaient pas de contenu à caractère discriminatoire.
Rendre visible l’implication de ces travailleurs c’est questionner des chaînes de production mondialisées, bien connues dans l’industrie manufacturière, mais qui existent aussi dans le secteur du numérique. Ces travailleurs étant nécessaires au fonctionnement de nos infrastructures numériques, ils sont les rouages invisibles de nos vies numériques. C’est aussi rendre visible les conséquences de leur travail sur les modèles. Une partie des biais algorithmiques résident en effet dans le travail des données, pourtant encore largement invisibilisé par les entreprises. Une IA réellement éthique doit donc passer par une éthique du travail de l’IA.
The deal represents the first corporate agreement for multiple deployments of a single advanced reactor design in the United States.
Alameda, CA – October 14, 2024 – Kairos Power and Google have signed a Master Plant Development Agreement, creating a path to deploy a U.S. fleet of advanced nuclear power projects totaling 500 MW by 2035. Under the agreement, Kairos Power will develop, construct, and operate a series of advanced reactor plants and sell energy, ancillary services, and environmental attributes to Google under Power Purchase Agreements (PPAs). Plants will be sited in relevant service territories to supply clean electricity to Google data centers, with the first deployment by 2030 to support Google’s 24/7 carbon-free energy and net zero goals.
Artificial intelligence continues to be fed racist and sexist training materials and then distributed around the world.
AI systems are often trained on gargantuan data sets, usually scraped from the web for cost-effectiveness and ease. But this means AI can inherit all the biases of the humans who design them, and any present in the data that feeds them. The end result mirrors society, with all the ugliness baked in.
La démocratisation de l’intelligence artificielle, via Midjourney, a facilité la diffusion d’une multitude de « photos d’époque » fictives. Des pseudo-images parfois difficiles à identifier et qui ont déjà servi à justifier des discours politiques.
Dans son article "AI Is a Language Microwave", l’auteur nous propose une analogie intéressante : l’IA générative est comme un four à micro-ondes, un ersatz de four traditionnel, facile à utiliser et très pratique, car il peut nous faire gagner du temps si l’on accepte de faire des concessions sur la qualité de cuisson (il ne fait que réchauffer, impossible de faire un grilled cheese sandwich). Une comparaison très judicieuse qui nous fait relativiser la pertinence des chatbots actuellement disponibles pour des marques et organisations qui ne peuvent se permettre de faire des concessions sur la qualité des contenus ou la proximité des échanges. [...] Non, l’IA générative n’est ni une solution miracle, ni une fatalité, c’est un outil informatique dont il faut apprendre à se servir correctement pour ne pas trahir les valeurs de votre marque ou dégrader l’expérience client.
De ces 3 jours à Biarritz, je retiens une certaine défiance des personnes avec lesquelles j’ai pu discuter vis-à-vis des promesses sur-réalistes des éditeurs qui essayent de nous faire croire que l’IA généraliste va résoudre tous nos problèmes. Oui, les marques et organisations doivent faire face à de nombreux défis, elles en sont conscientes, mais qui ne sont pas insurmontables, et qui vont nécessités d’autres outils et façons de travailler. L’IA doit être considérée comme ce qu’elle est : un outil informatique permettant d’améliorer la qualité et la réactivité, pas de se substituer à des professionnels qui ont, je le rappelle, une connaissance précieuse de leur métier et de leur secteur.